Mali : comment améliorer l’employabilité des jeunes ?

Au Mali, le taux de croissance du taux combiné du chômage, du sous-emploi et de la main d’œuvre potentielle a augmenté entre 2014 et 2020, d’après un rapport de l’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF). Cette hausse concerne particulièrement les jeunes, en dépit des projets et programmes nationaux pour améliorer l’employabilité. D’où la nécessité d’apporter de nouvelles solutions. Le PDG d’Hydroma Aliou Diallo, candidat à la présidentielle de 2024, a concocté un plan pour l’entrepreneuriat. 

L’Observatoire National de l’Emploi et de la Formation (ONEF) du Mali a présenté, le jeudi 25 août 2022, quatre rapports nationaux sur l’état des lieux de l’insertion professionnelle, des programmes sociaux et de l’emploi. L’un des rapports, intitulé « l’emploi auprès des ménages (Enem2020) » a été exposé par la directrice adjointe de l’ONEF, Awa Saran Dembélé. Ce document relève une augmentation du taux combiné du chômage, du sous-emploi et de la main d’œuvre potentielle entre 2014 et 2020. 

Les jeunes de 15 à 40 ans très touchés par le chômage 

Ce taux s’élevait à environ 5, 3% de la population malienne, dont 6,1% chez les femmes et 4,7% chez les hommes. Il concernait davantage les personnes ayant reçu une éducation secondaire et plus, ainsi que les jeunes. « Bien qu’il existe des projets et programmes nationaux pour améliorer l’employabilité des jeunes, les indicateurs de l’emploi sont en défaveur de la tranche d’âge de la jeunesse de 15 à 40 ans. L’emploi au Mali reste d’une manière générale informelle », a précisé Awa Saran Dembélé, qui appelle l’Etat à mettre en place des politiques incitatives pour renforcer l’emploi formel.

Ce rapport devrait aider les autorités de la transition à lutter efficacement contre le chômage des jeunes et la précarité des emplois au Mali. Mais le gouvernement actuel n’a pas vraiment le temps à moins de deux ans de la fin de son mandat. D’ailleurs, est-il davantage préoccupé par plus urgent : la sécurité et la souveraineté du pays. Par conséquent, il appartiendra au prochain président de la République de s’attaquer véritablement à ce problème persistant. Parmi les candidats à ce scrutin figure Aliou Diallo, qui met sur la table un plan Marshall pour le Mali.

Un plan Marshall à fort accent entrepreneurial 

Dans ce programme gigantesque, potentiellement doté de 15.000 milliards de Francs CFA, le président-d’honneur d’ADP-Maliba prévoit de financer massivement l’entrepreneuriat jeune. Il s’agira pour lui d’accorder des fonds à tous les projets viables et utiles pour le Mali. Il espère ainsi créer des dizaines de milliers d’emplois pour les jeunes filles et garçons. Ce qui permettra de faire reculer le chômage et la pauvreté. Mais également l’émigration clandestine vers l’Europe, ainsi que l’instabilité et le terrorisme, qui se nourrit du désespoir de la jeunesse, principalement dans les zones centre et nord. Dans ces régions, le milliardaire compte construire de nombreuses écoles, routes, ponts, centres de santé, usines et centrales électriques.

A ceux qui le traitent de vendeur d’illusions et de démagogue, Aliou Diallo présente ses réalisations concrètes. D’une part celles de son groupe Hydroma, qui offert gratuitement pendant huit ans de l’électricité au village de Bourakebougou, près de Bamako. D’autre part celles de sa fondation Maliba qui finance des centaines de projets de femmes, construit des écoles, installe des moulins et des forages d’eau, forme les femmes à la création d’activités économiques, etc. Les électeurs maliens se souviendront certainement de ces actions au moment de glisser leur bulletin de vote dans l’urne.