Le concept de l’aéroport digital de demain, dit Smart Airport, se trouve au cœur des évolutions technologiques en milieu aéroportuaire. Pour être pleinement efficace, il nécessite de favoriser l’échange de données ce qui n’est possible qu’avec un haut niveau de confiance entre les acteurs.
Le projet « Tiers de confiance », développé par le groupe ADP, a pour enjeu de garantir cette confiance et permettre la mutualisation des données. Jean-Sébastien Mackiewicz, Directeur de la Business Line Solutions Aéroportuaires chez Hub One, opérateur expert en technologie digitale, et filiale du groupe ADP, s’est exprimé sur le blog de l’entreprise au sujet de ce projet.
Le Smart Airport englobe à la fois les enjeux de la Smart City, le Smart Building et l’Usine du futur. Afin d’être performant et d’assurer une qualité de service, le concept impose une synergie entre tous les acteurs de l’écosystème.
En effet, le Smart Airport nécessite la mise en place d’une infrastructure centrale de la gestion des données aéroportuaires. Pour ce faire, il faut proposer une plateforme robuste permettant de rassurer et de convaincre les parties prenantes de l’intérêt de mettre en commun leurs données.
Selon Jean-Sébastien Mackiewicz, « la plateforme aura pour objectif de récolter des données captées sur le territoire de l’aéroport (données métiers, base des vols, IoT, vidéo surveillance), de les stocker de manière sécurisée, de les traiter et de les raffiner avec les algorithmes appropriés, de les valoriser et de les restituer à travers différents outils ou applications métier ».
Instaurer une confiance réciproque pour un échange de données optimal :
Pour obtenir une performance optimale, le Smart Airport nécessite l’implication de tous les maillons de la chaîne aéroportuaire. L’ensemble des acteurs concernés reconnaissent l’intérêt d’une mise en commun de leurs données au service d’un intérêt général. Cependant, ils n’en oublient pas pour autant les dangers possibles liés à ces échanges d’informations personnelles.
Perte de la maîtrise des données, expositions accrues aux menaces cyber, livraison d’informations stratégiques à des concurrents… L’ouverture des données suscite de nombreuses craintes de la part des entreprises. Il convient donc dès le départ de les rassurer en proposant une plateforme technique robuste, dotée d’un cadre juridique précis et d’une gouvernance sans faille de la donnée.
Un projet renforçant l’attractivité des données aéroportuaires :
Toutes les entreprises doivent générer du profit afin de pérenniser leurs activités. La règle n’échappe pas à celles qui produisent des données. Afin d’inciter ces dernières à inscrire la transformation digitale dans leur stratégie, il faut les convaincre que la data représente un véritable enjeu financier.
Cela passe par une étape de valorisation des données à maîtriser. Le projet « Tiers de confiance » répond à cet enjeu en prévoyant la création d’une place de marché des données.
Encadrée par la loi, cette place sera un lieu de partage des données, où tous les acteurs pourront se rassembler, même ceux connexes au marché aéroportuaire. Ainsi, les professionnels intéressés pourront échanger en direct sur les datas qu’ils acceptent de mutualiser ou non. Chacun d’entre eux aura donc le loisir d’analyser les données afin de savoir lesquelles leur permettent d’en tirer un avantage économique et concurrentiel optimal.
Le projet d’échange de données aéroportuaires baptisé « Tiers de confiance » est une étape primordiale de la construction collective du « Smart Airport ». Afin d’être performant, le projet nécessite la mutualisation des données de l’ensemble de l’écosystème aéroportuaire.
Pour convaincre les parties prenantes de collaborer, il convient de les rassurer en leur présentant une plateforme sécurisée, au cadre juridique établi, assurant également un profit stratégique et économique.