La sécurité des navigateurs est un enjeu majeur pour les utilisateurs et les entreprises qui utilisent le web pour communiquer, travailler, se divertir ou se former. Les navigateurs sont la porte d’entrée vers le monde numérique, mais aussi la cible privilégiée des cyberattaques qui cherchent à voler des données, compromettre des systèmes ou diffuser des malwares. Face à ces menaces, comment se préparer au paysage de la sécurité des navigateurs en 2024 ?
Les tendances qui vont impacter la sécurité des navigateurs en 2024
Voici une vidéo relatant ces faits en anglais :
Selon plusieurs études et prédictions d’experts, la sécurité des navigateurs va être influencée par plusieurs tendances majeures dans les prochaines années, notamment :
- L’intelligence artificielle (IA) et l’apprentissage automatique (ML) : ces technologies vont permettre aux navigateurs de se doter de fonctionnalités avancées pour détecter et bloquer les cyberattaques, mais aussi aux cybercriminels de développer des techniques plus sophistiquées pour contourner les défenses ou créer des faux sites web. L’IA et le ML vont également jouer un rôle clé dans la personnalisation de l’expérience utilisateur et la protection de la vie privée.
- Le GPU farming : il s’agit de l’utilisation détournée des ressources graphiques des ordinateurs ou des smartphones pour effectuer des calculs intensifs, comme le minage de cryptomonnaies ou le cracking de mots de passe. Cette pratique peut ralentir les performances des appareils, augmenter leur consommation d’énergie ou les exposer à des risques de surchauffe. Les navigateurs devront donc être capables de détecter et de limiter le GPU farming.
- Les attaques sur la chaîne d’approvisionnement et les infrastructures critiques : il s’agit de compromettre les logiciels ou les services utilisés par les navigateurs, comme les extensions, les plugins, les frameworks ou les fournisseurs de cloud, pour infecter les utilisateurs finaux ou perturber le fonctionnement du web. Ces attaques peuvent avoir des conséquences graves sur la sécurité nationale, l’économie ou la santé publique. Les navigateurs devront donc renforcer leur contrôle sur leurs partenaires et leurs fournisseurs.
- L’assurance cyber : il s’agit d’un contrat qui couvre les dommages causés par une cyberattaque, comme la perte de données, le vol d’identité, l’interruption d’activité ou la réputation. L’assurance cyber va devenir un élément clé pour inciter les utilisateurs et les entreprises à adopter les bonnes pratiques de sécurité des navigateurs, mais aussi pour indemniser les victimes en cas d’incident.
- Les acteurs étatiques : il s’agit des gouvernements ou des organisations qui utilisent le cyberespace pour mener des opérations d’espionnage, de sabotage, de propagande ou de guerre. Ces acteurs peuvent cibler les navigateurs pour accéder à des informations sensibles, influencer l’opinion publique ou perturber le fonctionnement du web. Les navigateurs devront donc être capables de résister aux attaques sophistiquées et coordonnées des acteurs étatiques.
- La technologie deepfake et les attaques de phishing : il s’agit de créer des contenus falsifiés à partir d’images, de vidéos ou de sons réels, grâce à l’IA et au ML. Ces contenus peuvent être utilisés pour tromper les utilisateurs, usurper l’identité d’une personne ou d’une organisation, diffuser des fausses informations ou extorquer de l’argent. Les navigateurs devront donc être capables de vérifier l’authenticité et la provenance des contenus qu’ils affichent.
Les bonnes pratiques pour se protéger
Face à ces tendances, les utilisateurs et les entreprises doivent adopter les bonnes pratiques pour se protéger et sécuriser leurs navigateurs, comme :
- Choisir un navigateur qui offre un haut niveau de sécurité, de confidentialité et de performance, et le mettre à jour régulièrement.
- Utiliser des extensions ou des plugins de sécurité, comme des bloqueurs de publicités, des antivirus, des gestionnaires de mots de passe ou des VPN, et les vérifier avant de les installer.
- Activer les fonctionnalités de protection du navigateur, comme le mode privé, le blocage des pop-ups, le filtrage des sites malveillants ou le chiffrement des données.
- Éviter de cliquer sur des liens ou des pièces jointes suspects, de télécharger des fichiers non vérifiés ou de saisir des informations personnelles sur des sites non sécurisés.
- Sensibiliser et former les utilisateurs et les employés aux risques et aux bonnes pratiques de sécurité des navigateurs.